Mardi 8 juillet 2008 : BERGOUEY - OSTABAT

Publié le par XSC

Nous partons vers 7H du gîte municipal de Bergouey. La route monte et descend régulièrement.
Nous arrivons au point délicat mentionné par Karine hier sur mon répondeur. Il n'y a effectivement plus de balisage au croisement des petites routes à Irigoin. Je ré-écoute plusieurs fois le message de Karine et grâce à ses indications nous franchissons sans encombre le portail métallique rouge qui se trouvait derrière nous. Il faut reconnaître qu'on se retrouve ainsi à marcher sur un chemin agricole qui se trouve dans le champ du paysan. Nous retrouvons des traces de balisage dans le bas de ce chemin avant de traverser un petit ruisseau : grand merci Karine, tu nous as fait gagner du temps !
Nous passons à Garris (Garruze en basque...) qui aurait dû être le terme de notre étape :



















Nous arrivons à Saint-Palais vers 11H, nous faisons quelques courses au supermarché puis direction la Poste pour se débarrasser de la tente, des matelas et autres tee-shirts en trop ! Nous renvoyons au moins quatre kilos d'affaires et nous nous sentons tous lègers ! Cela va bien nous aider pour affronter le col de Roncevaux.

Nous mangeons vers 12H30 et repartons à 13H15.

Nous arrivons à la fameuse stèle de Gibraltar qui symbolise la jonction de la Voie de Tours avec les Chemins venant du Puy-en-Velay et du Vezelay. Je suis plutôt content car je pense que nous allons rencontrer de nombreux pèlerins avec qui Danielle pourra papoter...
Cela ne traîne pas : quelques minutes plus tard nous voyons passer en contrebas deux randonneuses. Elles n'ont apparemment pas vu la stèle et continuent leur chemin, puis nous les voyons revenir, elles ont fait demi-tour juste à temps pour venir voir la stèle :
Passe ensuite un pèlerin Suisse, le coin est plutôt fréquenté : en moins d'une demi-heure nous verrons plus de pèlerins qu'en 38 jours depuis Magny !
A partir de maintenant nous quittons le GR655 pour suivre le GR65.
Au loin se profile une côte assez longue, je plaisante en disant à Danielle :"Heureusement qu'on ne la monte pas!". Je fini par rire jaune en voyant le Chemin tourner dans cette direction et voilà Danielle, toute guillerette d'avoir de la compagnie, qui gravit cette côte à cadence accélérée, impossible pour moi de la suivre : son Chemin doit commencer ici ! Bien sûr, elle ne manque pas de faire une photo de ma pénible ascension :
 Il doit être environ 16H30, je viens de boucler mon cinquante-et-unième tour de Soleil...
 La côte mène à la chapelle de Soyarza; il y a pas mal de pèlerins ici, une bande de scouts et quelques militaires qui installent leurs tentes. La vue est splendide :   Il y a d'autres stèles sur le Chemin en redescendant :
Le paysage est magnifique et ça sent bon les Pyrénées !

Nous arrivons enfin à Ostabat au gîte mythique "Maison Ospitalia" où nos lits sont bien réservés (le gîte est plein très souvent, il fallait réserver à l'avance). Nous y retrouvons d'autres pèlerins :
Il y a là deux canadiennes, Jocelyne et Hélène, un jeune couple dont la femme a de méchantes ampoules infectées au pied droit, deux Allemands dont un est parti de Munich et un autre couple dont la femme s'est fait une entorse et qui suit son mari en voiture accompagnée de Jocelyne qui a aussi une entorse. Une des deux canadiennes a tout laissé (appartement, travail, amis) au Quebec et s'est donné six mois pour faire le Chemin de Compostelle et "s'occuper d'elle".
L'hospitalier, très sympathique, nous offre l'appéritif local puis nous mangeons tous ensemble et au lit ! Demain c'est Saint-Jean-Pied-de-Port...dernière étape en France !

38ème étape de 33,5km, cumul = 1059,4km

Trajet :
BERGOUEY
MARIETTE
BORDE LESPITAU
LE CHATEAU
ETCHEBERRIA
BISCAY
MALGORIA
LABETS
MARCHAND
IRIGOIN
LABIZIA
GARRIS
SAINT-PALAIS
GAILLOA
HARAMBELTZ
BIDARTIA

OSTABAT

Publié dans Etapes en FRANCE

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T
D'abord et pour sacrifier à la tradition, nos meilleurs voeux pour toi, Danielle et toute ta si sympathique tribu pour cette année et bien sûr aussi celles qui suivront.<br /> Et ensuite mes remerciements pour m'avoir dirigé vers ton blog de pélerin que j'ai lu d'une traite jusqu'à la stèle de Gibraltar, réservant le reste pour une lecture différente, puisque à partir de ce point je connais et que je vais en profiter pour réviser mes propres notes de l'époque et les photos correspondantes, apprécier les différences et déguster le tout.<br /> Si, et il n'y a aucune raison pour que ça soit différent, la partie espagnole est aussi bonne (je n'ose pas dire géniale, il ne faut exagérer quand même) que la partie française, le mot déguster est tout à fait celui qui convient. Il y a de la précision, de la netteté mais aussi de la légèreté et de l'humour. Les photos sont belles et l'essentiel y est, un vrai guide touristique. Bravo et félicitation.<br /> Pour enlever les tiques il n'est pas besoin de les endormir à l'alcool comme les cow-boys dans les westerns : on trouve dans les pharmacies une sorte de fourchette à 2 dents qui permet de prendre l'animal par la tête et de l'extraire sans difficulté de Daniele (par exemple) par un simple mouvement de vissage dans le sens inverse des aiguilles d'une montre.<br /> Tu n'as pas dit un mot par ailleurs des chiens et notamment des "Labrits" espèce de chiens du pays basque qui en 1995 étaient particulièrement remontés contre les pèlerins. Peut être que depuis un nouveau Saint Roch aura pu les convertir.<br /> J'espère que l'os qui sort à repris sa place en attendant peut être de nouvelles aventures. Il y a d'autres routes francaises qui rejoignent Puente la Reina et pas mal de gens ont rêvé de les faire, comme moi, il y a bien longtemps.
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